Insolite : une nuit dans un monastère en Birmanie
Dormir dans un monastère en Birmanie ? Je n’aurais même pas imaginez cela possible. Et pourtant … je vous raconte ma folle nuit.
La Birmanie culturelle
Au Myanmar, environ 90% des birmans sont bouddhistes. Ils pratiquent le bouddhisme le plus anciens et le plus fidèle à Bouddha.
Le bouddhisme en quelques mots : il n’a pas été créé par un dieu mais il est basé sur l’enseignement de bouddha. La pratique de cette religion consiste donc à honorer bouddha, fondateur du bouddhisme et à apprendre suivre ses enseignements.
Durant notre voyage, nous découvrons très vite qu’en Birmanie, chaque village a au moins une pagode et un monastère. Après 6 mois dans le pays, j’ai pu considérer l’importance de cette religion dans la vie du pays. Les birmans donnent très généreusement beaucoup d’argent ou de nourriture aux lieux sacrés.
Pour la petite anecdote, tous les samedis, la famille dans laquelle je vivais recevais 4 ou 5 moines pour leur offrir du riz et autres plats. Parfois, les moines repartaient avec leurs récipients pleins, parfois ils s’asseyaient dans la cour pour manger.
Une nuit hors du commun
Normalement, pour dormir dans un monastère, il faut être de religion bouddhiste et donc s’être raser la tête, porter la toge adéquate et plein d’autres rituels en accord avec ce choix de vie.
Alors quand il vous est offert de vivre cette expérience pendant un trek, aucune question ne se pose : je fonce.
Notre arrivée
Tout commence lorsque l’on arrive au monastère après de longues heures de marche et une seule idée en tête : se laver. Notre guide échange avec les moines et nous indique que nous pouvons aller nous laver “aux douches”. Les douches sont en fait un petit recoin en béton avec un jet d’eau. Jusque là, pas de problème, nous étions préparé. Mais alors commence les fous rires entre les moines et nous même. L’eau est gelée et nous sommes dans un monastère masculin. C’est à dire : aucune femme. Nous devons donc respecter la religion et se laver à l’abri des regards fuyants.
L’étape de la douche passée, il est temps de déposer nos affaires près de nos couchages. Pour l’occasion, nous sommes accueillis dans la salle de prière avec des matelas au sol. Notre guide nous explique que nous devons forcément dormir dans ce sens par rapport à la statue représentant bouddha afin de ne pas offenser les moines. Pour le moment, aucun contact direct avec eux, ils passent avec leur longue toge, nous sourient mais rien de plus.
Vient alors l’heure du repas, nous mangeons en rond entre touristes avec nos guides juste à côté des moines qui mangent eux même en rond. Alors débutent une petite conversation rigolote autour de nos cheveux. Ils nous proposent de nous raser la tête : car c’est cela la beauté bouddhiste. Nous leur expliquons qu’en Europe, la beauté des femmes est principalement d’avoir ses cheveux. Quelques fous rires éclatent, ils veulent nous raser la tête. Cet échange passé, nos cheveux sauvés, ils nous souhaitent un excellent repas.
Sounar, notre guide, nous raconte quelques histoires puis nous propose d’essayer la méditation, ce que nous acceptons tous avec plaisir. Il nous apporte quelques explications sur la religion bouddhiste et sur la manière de méditer, puis nous fermons tous les yeux et méditons pendant 10 minutes. Une réelle expérience enrichissante même si je dois avouer ne pas avoir réussi à détendre la boule de nerfs que je suis.
Nous allons nous coucher, bien fatigués.
Au petit matin
A l’aube, c’est le craquement du parquet sous les pieds des moines qui nous réveillent. Et oui, ils se lèvent avant le levée du soleil vers 4h pour prier. Alors nous voyons sortir d’une toute petite salle des dizaines de moines les uns après les autres pour traverser la pièce où nous dormons et se rendre dehors. Le défilé dure environ une demi heure, nous refermons les yeux.
Au petit matin, nous sommes de nouveau réveillez par notre guide afin de déjeuner. Dernier échange de sourire et de geste sympathique avec nos hôtes avant de reprendre la route.
Il n’est pas facile d’écrire exactement avec des mots le sentiment d‘échanges et se bien-etre de cette nuit mais je vous promets, l’expérience est à vivre. Ces personnes vivent selon le principe même de la communauté, en dormant tous dans la même pièce.
Ce monastère au fin fond de la Birmanie recueillaient de jeunes moines qui n’avaient pas l’habitude de croiser de jeunes européens. Même si la barrière de la langue ne nous a pas permis de parler ensemble, les regards suffisent. Je les remercie de nous avoir accueillis dans leur culture malgré notre écart avec la religion.
Cette article vous a donné envie de vivre la même expérience ? Lisez mon article complet sur mon trek en Birmanie.
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